CARNET D'ATELIER

Veuillez tous prévoir un carnet, peu importe le format, pour y rassembler toutes vos réflexions picturales et vos recherches personnelles, concernant la peinture, l'art, et le thème de l'année:  


2022 - 2023 :   Sens v/s Sensation 






2021 - 2022 :   Accidents & Imprévus : « La peinture ne saisira le mystère de la réalité que si le peintre ne sait pas comment s’y prendre »   Francis Bacon


Mais qu’entendait Francis Bacon par ces mots, « réel », « vérité » ? Curieusement, le vrai prend chez lui des accents de mystère, il semble fuyant, presque hors de portée, sorte d’esprit qui ne pourra être apprivoisé, ou piégé, que par la ruse de l’artiste, et au gré d’un hasard favorable : « la peinture ne saisira le mystère de la réalité que si le peintre ne sait pas comment s’y prendre … en ce qui me concerne, je sais ce que je veux faire mais ne sais pas comment y parvenir. Et c’est à cela, je l’espère, que les accidents ou le hasard…parviendront pour moi ». Ce rôle du hasard est fondamental pour comprendre la méthode et l’état d’esprit de l’artiste ; mais un hasard « aidé » par le jet de peinture sur la toile, ou le travail du chiffon, qui ouvriront soudain des possibilités nouvelles, des chemins vers une métamorphose de l’image vers davantage de réalité. Ce que Bacon qualifie de lutte entre accident et critique, accident et jugement.


Extraits de carnets



Michel Dieudonné

















César Sandoval























                         



  Rosi De Dycker


      Rosi De Dycker













                                                                                         Luz Barragan






2020-2021:   "Le tableau est fini, non pas quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à enlever ! " Alberto Giacometti




2019-2020  Voir ou percevoir ?

Carnet virtuel Geneviève Frère :  https://genevieve-frere-carnet.herokuapp.com/


                                                      





Louise Lefèbvre
         



















Alice Rochet 

 

 



2018-2019 :   Le support et la surface



2017-2018 :   Art, expérience et expérimentation



2016 - 2017 : Le sujet en peinture et le sujet de la peinture



2015-2016:     ART et ENGAGEMENT



2014-2015:     La liberté en peinture



2013-2014:     Réalité ou vérité ?

Le mardi 11 mars 2014, l'atelier a invité Georges Meurant venu nous faire partager ses réflexions ...

Notes prises par Geneviève :


La leçon de peinture d’un peintre botaniste

11 mars 2014, Académie des Arts de la ville de Bruxelles  – Georges Meurant, peintre botaniste, est venu à la rencontre des jeunes pousses de l’atelier de peinture lors de la soirée consacrée au thème de l’année « Réalité-Vérité ». Si aucun professeur d’art ne peut créer des créateurs, rassurons-nous « il pousse plus de choses dans un jardin que n’en sème le jardinier ». Merci Monsieur Meurant pour cette leçon de peinture. Voici quelques temps forts de ce moment de partage un peu déroutant.
« Le talent n’existe pas ». Tout est une question de travail.
« La peinture, c’est aussi de la gymnastique ». Savoir dessiner pour libérer sa main et travailler la relation entre l’œil et la main, c’est une maîtrise du corps dans le but de rencontrer une réalité. C’est travailler le rapport entre ce que l’on voit et ce qui se passe dans nos mains.
 « Quand on arrive devant la toile, la suivante, il n’y a rien ». La peinture, ce n’est pas l’exécution d’un plan qui marche. Au début tout ce qu’on met sur la toile, c’est ajouter des problèmes à résoudre. Cela n’est pas fini tant que nous n’avons pas résolu tous les problèmes que nous avons posés nous même. On perturbe et donc on doit arriver à une nouvelle intégrité, une cohérence, une mise en rapport.
 « Quand je peins, je ne pense pas. Je vois, je prévois, j’exécute ». « Mon effort est de cesser de penser pendant que je peins, cesser d’être perturbé par quelque chose qui passe dans ma tête. C’est une liberté que j’ai acquise ». Les automatismes perceptifs touchent la personne en deçà de l’inconscient, au niveau de la cénesthésie. La cénesthésie, c’est la réunion de tous nos sens qui nous transmettent une sensation générale. Cette sensation est traduite par l’intellect en sensation positive ou négative. Ensuite nous cherchons une explication. Mais l’explication n’apporte rien à ce que notre corps dit d’une chose.

« Rembrandt a été ignoré pendant deux siècles. Mais quelqu’un a conservé ses toiles dans un grenier. A chaque fois qu’il voulait faire de la place, il a choisi de les garder ». Créer, c’est ajouter une réalité a tout ce qui existe. Si ce que nous faisons ne trouve pas grâce, cette réalité ne dure pas. Qu’est-ce qui fait que cela dure ? Ce n’est pas le sujet, ce n’est pas le fait de remplir une fonction comme la ressemblance. La véracité et le talent ne suffisent pas. C’est autre chose, c’est le pouvoir de s’imposer aux regards de quelqu’un qui va le garder et le transmettre pendant une ou deux générations. L’œuvre va ainsi sauter le contexte culturel qui nous impose de voir certaines choses.
« Nous avons un œil et une oreille ». L’art n’est pas un langage. Il ne s’apprend pas comme une langue. Peindre, ce n’est pas trouver son langage, s’exprimer. Cela ne signifie pas être entendu par une phrase, avec des mots. La finalité de la création artistique n’est pas la communication.
« On peut passer toute sa vie à côté de ses godasses ». Qu’est ce qui se cache derrière le réel ? Si nos gestes sont un exercice de rencontre avec nous-mêmes, cela porte une force de vérité. Il vaut mieux essayer d’adhérer à soi-même pour adhérer à une réalité. L’inspiration, c’est commencer à adhérer à soi-même.

Notes de Marie-Pierre :



  • Un enfant ne se pose pas le problème de la ressemblance. Ensuite, au fur et à mesure que l'on grandit advient le piège : la re-présentation (on présente une nouvelle fois) doit être vraisemblable.
  • Picasso a fait un tableau sur la guerre de Corée
  • Actuellement, il existe un consensus sur le fait que la finalité de l'entreprise artistique est la communication.
  • Esthétique < du grec esthetis = la sensation – mais le terme a été dévoyé par les classiques européens qui ne voulaient y voir que "le beau", soit la sensation positive. Or, il existe du négatif.
  • Rothko "Il faut voir ça de près pour comprendre comment c'est actif". Vaut pour Rothko, mais aussi pour tous les peintres : la réelle sensation ne se produit que devant l'original. La reproduction ne permet pas de voir comment fonctionne une œuvre. Le corps répond devant une œuvre d'art (la sensation) : tous les sens sont en éveil. Ensuite, on explique cette sensation comme on peut, de façon forcément intellectuelle, et donc simplifiée.
  • Leonard de Vinci : les choses plates (la peinture donc, à l'opposé de la sculpture) sont "cosa mentale". La peinture suppose donc un niveau d'abstraction, qui permet de mettre en deux dimensions ce qui en a trois.
  • Devant chaque toile vierge, il n'y a pas de "plan" d'action. On rajoute un certain nombre de problèmes sur la toile et c'est fini quand tous les problèmes sont résolus. C'est fini quand tous les éléments sont en place les uns par rapport aux autres, de façon dynamique.
  • Ce qui se passe quand on peint = une rencontre avec soi-même. Si c'est vrai, il y a de fortes chances que l'œuvre transmette "la force de la vérité". Ceci dit, il y a de grands peintres qui sont des menteurs (Picasso ?). Mais disons que, pour les débutants, il vaut mieux adhérer à soi-même pour tenter de faire quelque chose.
  • Attention, la peinture est une activité solitaire. On est devant sa toile et pas avec des copains dans un atelier.
  • Nous naissons quasiment aveugles aux couleurs. Toutes les couleurs que l'on connaît, nous les avons apprises par comparaisons successives. Les peintres coloristes sont vieux (Titien 90 ans).
  • L'ambition raisonnable d'un artiste contemporain est de vivre de sa peinture, péniblement.

  2013-2014:     Réalité ou vérité ?

La réalité c'est tout ce qui existe indépendamment de nous et qui n'est pas le fruit de nos pensés.
La vérité c'est l'idée qu'on se fait de la réalité avec les connaissances du moment, nos croyances, nos points de vue.
C'est ce qui nous fait rapprocher de la réalité .
La réalité n'a donc pas besoin d'un sujet pour exister contrairement a la vérité.


La vérité est une construction, une « fiction » efficace, plausible, et non pas le simple duplicata de la réalité.


La nuance entre les deux se trouve dans le fait que la "réalité"  est ce qui existe, en tant que valeur absolue ;
alors que la  "vérité"  n'est qu'une incarnation ou une notion de la réalité, pouvant être mise en parallèle, voire en opposition, avec d'autres notions qui se distinguent d'elle, et que d'aucuns pourraient défendre à tort, ou à raison dans les cas où il peut y avoir plusieurs vérités.
La vérité est constituée d'une partie de la perception qu'on se fait de cette réalité.


La réalité est composée de plusieurs vérités
plus on découvre de vérité plus on s'approche de la réalité




2012-2013:   Espace / Espace pictural



2011-2012:    Convergence

Action d'assembler - qui se dirige vers un point commun - tendre vers un même but - relier - se rassembler - se réunir - joindre - raccorder - se regrouper - se rencontrer - accrochage - connexion - cohésion - jonction - rapport - unité - position dans l'espace - ....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire