10 février 2017

A VOIR

http://www.arte.tv/guide/fr/041561-000-A/gerhard-richter-painting















Gerhard Richter ouvre son atelier à la réalisatrice qui filme la naissance d'une série de toiles abstraites de grand format à dominantes jaune, rouge et bleue. Un témoignage sur le travail éminemment physique fourni par cet artiste octogénaire, l'un des peintres contemporains les
plus cotés.
En 2009, Gerhard Richter ouvre son atelier à la réalisatrice, qui filme la naissance d’une série de toiles abstraites de grand format à dominantes jaune, rouge et bleue. Un témoignage sur le travail éminemment physique fourni par cet artiste octogénaire, dont le principal outil – en dehors de larges pinceaux en queue de morue – est un racloir, souvent de la taille du tableau. Le passage de cet instrument modifie à chaque fois de façon aléatoire les couches de matière, ce qui constitue une incomparable source d'étonnement pour un peintre attaché à construire et à déconstruire son œuvre en permanence. "Les tableaux font ce qu’ils veulent", dit-il…
Tous les styles
Dans son atelier, Gerhard Richter trie des photos. L’occasion pour lui d’évoquer son enfance et ses parents qu’il n’a jamais revus après avoir fui la RDA en 1961. Car Richter n’échappe pas à l’histoire contemporaine de l’Allemagne – comme le montrent une photo de camp de concentration affichée au-dessus de son bureau, ou encore une série peinte en 1977 lorsque la RFA était confrontée au terrorisme… La photographie fait partie de son œuvre, il aime détourner et repeindre des clichés. Si le documentaire s’attache à une phase plus abstraite de son travail, il permet aussi de voir combien Richter a su se remettre en cause en explorant tous les styles, du figuratif à l’abstrait, des fulgurances de couleurs aux monochromes et aux symphonies de gris.